Lundi 30 juillet 1 30 /07 /Juil 05:56

 

       Si tu lis ça... c'est ke tu passes trop de temps sur internet !

 

       Va bouger ton corps avec tes potes. Ca fait trop du bien. Ca te rapproche d'eux. Et après t'es fier de toi et tu te kiffs.

 

       J'te donne des idées pour arrêter de rêver la vie et te jeter dedans :

 

DANSE !

 

 

JONGLE !

 

CHAUFFE ! (Mdr les bledars ki s'mettent a faire comme nous !)

      

CONFRONTE-TOI !

JOUE !


FRIME !

 

SAUTE !

 
 
 
GRIMPE ! (T'es pas obligé de te saper ossi mal ke le 1er keum)
 

 
 
 
 
EXPLOSE-TOI ! (lol moi ossi j'l'avais le reflexe de me toucher la teub, 4e saut)
 
 
 
 
 
 

       Ton corps, c'est ton meilleur ami. T'as besoin de rien d'otre pour jouir et t'amuser.

       Moi en tout cas, j'fais une overdose d'internet. L'introspection, ça prend la tete kan on fait ke ca. J'vais profiter de mon avancée, de mon corps et de la vie. 

       J'vous aime tous !

 

 

Publié dans : Des corps ki bougent
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Commentaires

Ben dis donc t'es drôlement en colère ! Où est le Xélias posé, plein de bon sens, mesuré aussi ? Qu'est ce qui justifie une telle attaque perso ? En suis je la cause vraiment ?


Ce que j'ai voulu faire ici c'était essayer de dialoguer avec les commentateurs, profiter de l'absence de Wajdi (et évidemment à son insu) pour parler librement entre nous. Mais les Rabzas (excusez du terme, c'est pas péjoratif) ne viennent pas ou si peu, les non Rabzas sont un peu présents mais expriment leur propre état d'âme.


En bref, j'ai fait un peu de provocation et ça marche bien mieux (ou trop mal ?) que je ne croyais. Pourquoi ne pourrions nous pas communiquer en l'absence de Dieu ou de son officiant ? Ne sommes nous que comdamnés à bavarder sur les thèmes fournis par Wajdi ?


Ici je ne fais aucune idolâtrerie, si c'est ce que tu penses, juste essayer d'échanger entre personnes responsables (le suis je ?) sur le sujet qui nous intéresse. Sinon que serions nous venus y faire ?


Aller Xélias, A+. Et si tu réponds ce sera peut-être dans la bonne humeur.


T'es en vacances en ce moment. Prends ton scooter et vas respirer l'air pur de tes montagnes. (Ahhhh c'était toi !!!!!!!!!!!!!!)   

commentaire n° :1 posté par : Dan-Oméga le: 03/08/2007 à 10h13

Ben oui Fiso. J'ai senti comme un emballement de la part de Oh!91. Je lui demandais son prénom et je l'ai senti vouloir en dire encore beaucoup plus. Je n'en demandais pas tant et ne souhaite pas qu'il dise ce qu'il regretterait plus tard. L'anonymat est confortable et propice aux épanchements sincères parce qu'il n'y a pas de justification à donner.


Sinon à part cela, Oh!91 est un grand garçon et peut dire ce qu'il souhaite dire. Nous sommes tous tout ouïe je crois.


Dis moi Fiso, puisque tu es là, peux tu me dire ton secret auprès de Wajdi. Il t'a ouvert sa porte dès que tu lui as parlé. Je suis terriblement jaloux parce qu'il m'a fallu des mois pour y parvenir et il m'a fallu aussi la forcer cette porte. Tu es  une VIP et moi seulement un VIP (Very inintelligent person). Suffit-il d'être une femme pour prétendre au statut enviable de VIP ? Dans ce cas je vais devoir te passer mon témoin parce que, à moins de muter,  je suis incapable de rivaliser. 


Biz à tous.

commentaire n° :2 posté par : Dan-Oméga le: 09/08/2007 à 22h18

T'inquiete, Dan, j'ai encore deux trois choses á dire. Mais je tenais á envoyer une petite carte á Boby. Et pas seulement pour soulager le blog de Wajdi.


Wajdi, pardon, pardon et pardon, et autant de fois merci. J'te jure, j'ai encore deux-trois com á poster, parce qu ca me fait un bien d'enfer de mettre de l'ordre dans mon passé. Apres, j'arrete, je te repase le manche, je te rends les clés. Si tu veux, á ton retour, on fait meme un état des lieux. Et si y'a un loyer á laiser quelque part, t'as qu'á le dire... avec amour, toujours. Oh!91

commentaire n° :3 posté par : Oh!91 le: 05/08/2007 à 19h33

Il n'y a pas de meilleur moyen pour illustrer ce mot : élégance...


Merci Olivier.

commentaire n° :4 posté par : Boby le: 16/08/2007 à 08h21
Vous êtes quand même graves, OH!91 et Dan-Oméga (et quelques autres). Je sais que je suis aussi un commentateur régulier de ce blog mais pour vous, ce ne sont pas des commentaires, ce sont des actes de dévotion ! Je ne sais pas ce que représente Wajdi pour vous, ni quelle est votre vie pour que vous puissiez autant vous investir émotionnellement dans le blog de quelqu'un d'autre, mais bon, faudrait peut-être penser à vous calmer, non ?

Dan-Oméga : ce blog n'est pas une cathédrale (ni une mosquée ou je ne sais quel temple païen), Wajdi n'est ni un officient, ni Dieu (d'ailleurs tu t'embrouilles entre cs deux termes dans ton commentaire) et je n'ai aucune honte à dire que je ne viens ni pour toi, ni pour les autres (même si je lis certains de vos commentaires avec intérêt) mais avant tout parce que c'est le blog de Wajdi et que sa vie, ainsi que la manière dont il la raconte, ont éveillé ma curiosité et m'intéressent.

Je ne vois pas en quoi c'est une cruelle réalité, ni en quoi ce serait triste que tu "partes" le temps que Wajdi revienne de vacances et poste un nouveau texte. Moi je reviens encore un peu par réflexe. Je n'aurais d'ailleurs même pas dû prendre la peine d'écrire ce commentaire mais bon, j'étais énervé, fallait que ça sorte. Si vous répondez, je pourrais tout aussi bien répondre que ne pas répondre, ça dépendra de mon humeur.
commentaire n° :5 posté par : xelias le: 03/08/2007 à 07h51

Bouger c'est OBLIGATOIRE  !


Sache qu'a chaque fois que je passe sur ton blog j'ai de la musique en fond...comme pour me plonger en ambiance !


J'adore les videos de battle ca fait plaisir de voir ca sur ton blog ! T'as l'art de toujours illustrer ton humeur du moment !


Prend soin de toi et j'pense parler au nom de tout le monde quand je te dis qu' ON T'AIME TOUT AUTANT !


 


Prend soin de toi

commentaire n° :6 posté par : superebeu le: 30/07/2007 à 12h42
Tu as raison... Je vais draguer, tiens...
commentaire n° :7 posté par : Boby le: 30/07/2007 à 15h57

Trop drôle !!


Tu m'as vraiment mis en rogne avec ton billet ! Marre de m'entendre dire que je suis trop devant mon écran ! Que je ferais mieux d'aller voir ailleurs et de bouger mon corps ! Je le sais, que je suis une grosse poufiasse molle !


Ma femme dormait. Hier un jour plutôt bien, aujourd'hui un jour sans... J'ai pris ma voiture et je suis parti vers les itinéraires de drague... Vraiment décidé à me faire quelque chose. Ou quelqu'un. N'importe quel bossu ferait l'affaire... J'étais prêt à bouffer du cageot. Trop colère.


Je passe, c'est un comm, pas un billet. Mais je trouve marrant de te le dire ici... Tu vas comprendre. Je passe sur les allées et venues vaines et inutiles... Enfin une voiture immatriculée hors du département, un touriste. Un visage super viril et avenant. Pas jeune. Mais cageot pour cageot... Approche, accroche, consommation.... Cette démarche qui t'intrigue tant... Et le mec s'avère plus que pas mal... Un peu mieux même. Un corps magnifique, une musculature superbe, bien dessinée, pas de la gonflette. Tout rasé. Tout. Les poils commencent à peine à repousser... Excitant. Merveilleux moment. J'irais pas jusqu'à de la tendresse, mais beaucoup d'attention, d'écoute de l'autre. En fait un pied extra...


Et pourquoi je te raconte ça, outre que c'est "de ta faute" ? Figure-toi... Le mec... Il est moniteur d'art martiaux ! J'ai pas tout compris, la boxe libre, pieds, mains, où tout est permis même l'adversaire au sol... Interdit en France m'a-t-il dit. T'en connaissait pas des "fiottes" dans ce milieu ? Il est en stage d'entraînement physique pour 3 semaines près d'ici... On va peut-être bien se revoir...


Merci WajDi ! Comm pour deux billets d'un coup... Je gagne quoi ?...

commentaire n° :8 posté par : Boby le: 30/07/2007 à 18h18
Superebeu a raison, on t'aime WajDi !       Bizz de nous deux !
commentaire n° :9 posté par : lorenzo et céline le: 30/07/2007 à 21h58
Merci les tourtereaux !
réponse de : WajDi le: 31/07/2007 à 15h36

J'adore le trampoline, le kif !


Bises, bonne vacances, profite :)

commentaire n° :10 posté par : Fiso le: 31/07/2007 à 19h38
Fiso, est-ce ce sport qui te permet d'avoir la cervelle en apesanteur ? Une fraction de seconde de liberté de penser ?
commentaire n° :11 posté par : Dan-Oméga le: 02/08/2007 à 09h10

Carte postale numéro 2. Adressée á Wajdi, mais qui peut circuler de main en main en attendant son retour...


C'est une vue panoramique. Il faut que tu t'imagines sur les hauteurs de Buda, dans le quartier du chateau. Pour y arriver, tu as traversé vite les allées pittoresques : trop surfaites, avec leurs boutiques á touristes á chaque coin, et puis tu les connais par coeur ! Tu es passé devant la Basilique Saint-Mathias, sans la visiter. Ce n'est pas qu'elle ne te plaise pas, bien au contraire, avec ses colonnes majestueuses, chaque centimetre de ses pierres peint dans des teintes chaudes, tu t'y es memes toujours senti bien. Mais payer pour visiter une église, ca te débecte. Depuis cinq ou six ans, chaque année, tu passes devant en pestant de la meme maniere. Puis tu as contourné le bastion des pecheurs, sillonné au milieu des touristes, et tu es arrivé sur le parvi d'oú tu domines tout. Budapest á tes pieds. De gauche á droite, ou du Nord au Sud : le Danube dans toute sa splendeur. Face á toi, tout droit : Pest, étal, comme á l'accoutumé, avec ses arteres dessinées á la Haussmann, signe de son temps. Et plus loin, dans le grand est, tu devines á perte de vue l'immense plaine de la Puszta, avec au bout, le vignoble de Tokaj, qui donne un des meilleurs vins du monde, puis l'Ukraine, l'Asie, que sais-je encore ! La lumiere est claire, comme toujours sur les cartes postales, et on ne saurait oú situer sur uns carte la ligne d'horizon. Sur la rive face á toi, légerement sur la gauche, le Parlement et son architecture presque victorienne, les fleches étirées et flamboyantes. Plus á gauche encore, lá oú le Danube s'élargit, l'ile Maguerite impose sa perspective verdoyante. De lá, tu mesures le formidable poumon vert qu'elle représente pour Budapest. On y devine á peine les quelques installations nautiques qu'elle abrite : la toute premiere piscine olympique Hájos Alfred en vieilles briques rouges (celle oú, il y a de cela douze ans déjá, tu pris gout á la natation, aux sensations de glisse qu'elle procure á ton corps, au point de faire depuis, presque quotidiennement, tes 2.000m de longueur), la toute nouvelle installation, inaugurée lors des championnats d'Europe avec Laure Manaudou l'an dernier (tu gardes un souvenir ému de sa victoire et de son record sur 400m, tant tu étais heureux de pouvoir l'y acclamer !). Et puis la plage, la "strand", comme ils disent, oú convergent les week-ends d'innombrables familles pour jouer á l'eau de mille et une facons, mais oú sur la terrasse naturiste se nouent des rendez-vous d'un autre genre. Tu ne pourras réprimer un franc sourire au souvenir de Alec et Teddy. C'est toujours un mystere pour toi quand, du haut de tes 42 balais, et au milieu d'un étalage plutot affriolant, les deux plus beaux mecs du jour jettent leur dévolu sur toi. Que s'était-il passé ? Une entrée réussie ? Un rayonnement particulier dans le sourire ? L'oeil rieur qui aurait retrouvé un peu de son magnétisme ? Le petit bourrelet qui t'obsede sous le nombril qui aurait disparu ? Enfin bon, la mayonnaise avait pris, et puis comme par miracle, malgré un plan plutot sympas dans les douches, qui aurait pu se suffire á lui-meme, tu les avais retouvé quelques minutes plus tard sur le quai du tramway, allant dans la meme direction que toi, avec du coup la meme envie de prolonger l'instant: Coup á boire, frottement de genoux, de mains, petites caresses sous la table, invitation á visiter l'appart (ca tombait bien, ton copain revoyait de vieux potes á lui en ville et en aurait sans doute pour jusqu'assez tard). Tout s'était enchainé avec harmonie. En attardant ton regard sur l'ile margueritte, tu auras calculé sans t'en rendre compte que pour que pareille chose se produise, il faut etre l'été, un dimanche (pour toi, ca fait donc deux ou trois par an). Il faut qu'il fasse beau (il en reste un ou deux), que ton copain n'aie pas planifié une sortie en famille (ca fait un dans le meilleur des cas), que ca tombe le jour oú tu t'es rasé de prés et oú t'es bien dans ton corps, bien dans ta tete... Qu'un bel Hongrois et son ami américain de Philadelphie, manifestement trés soucieux de son corps (et au sourire d'Holliwood), aient envie de mettre un peu de piquant dans leur été... Bref, un plan pareil, de ce niveau-lá, avec les aléas climatiques et les aléas érotiques, ca doit se réussir en moyenne tous les cinq ans. Tu n'avais pas raté ce rendez-vous, tu n'avais plus qu'á espérer que pour tes 47 puis tes 52 balais, il te resterait quelque chose de tes attraits pour pas passer á coté. Pour te réconforter, tu te seras aussi dit qu'heureusement, Dieu n'a pas inventé que les miracles, mais aussi les petits pechers sans grande conséquence, et que dans ce domaine, il a moins regardé á la dépense (al-hamdú li-l-lah !)... A droite, vers le sud, toujours le long du Danube, au pied du pont "Szabadság", le pont de la Liberté, tu observes l'Hotel Gellért et ses fameux bains au cachet art-nouveau, tu te dis que c'est peut-etre bien lá qu tu iras cherché le petit pecher du jour. Ou alors que pour une fois, meme si le resto est un peu luxe, ce serait sympa que tu y invites Zsuzsa, Erika et Enikő, ces trois jeunes filles - aujourd'hui femmes - qui furent tes profs de hongrois, consécutivement, á l'époque oú tu connaissais l'immense bonheur de vivre lá...


Comme toutes les cartes postales, au dos il est écrit : "... et j'espere que pour toi aussi les vacances se passent bien et que vous avez beau temps. Avec mon meilleur souvenir". Oh!91



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Maintenant que j'ai bien saoulé tout le monde (mais Wajdi, ne nous as-tu pas demandé de garder la maison, donc d'occuper l'espace ?), petite explication de texte á ton attention (Ah! toujours ce besoin de répondre et de me justifier) : ces vavances que je passe ici, ce ne sont pas des vacances de découverte, de quete d'exotisme, ou de je ne sais quoi encore. C'est un ressourcement dont j'ai besoin chaque année pour ne pas perdre le fil de cette ville que j'aime. Si quete il y a, c'est celle de sensations déjá éprouvées, le besoin de m'y retrouver comme á la maison, avec des tas de contraintes en moins et des tas de libertés en plus, comme celle de m'attarder, sans excés, dans un cyber espace - des vacances, quoi ! Mon corps y bouge et y exulte comme nulle part ailleurs. Moi aussi je t'aime et j'aime tous tes admirateurs

commentaire n° :12 posté par : Oh!91 le: 02/08/2007 à 09h55

Hum, belle carte postale en vérité Oh!91 ! Elle vient à point nommé occuper un peu de cet immense espace qui ressemble à une cathédrale vide. Je parle, un peu, mais seul l'echo me répond.


Depuis que l'officiant à déserté les lieux, les choeurs sont désoeuvrés et muets. Un silence assourdissant. Si au détour d'un pilier je ne trouve pas âme qui vive d'ici peu, je vais aussi partir.


Cruelle réalité de constater que tous étaient là ni pour moi, ni pour toi, ni pour tous. Ils n'étaient là que pour Dieu.


biz

commentaire n° :13 posté par : Dan-Oméga le: 02/08/2007 à 14h19

Dan-Oméga,


C'est une vanne ou tu insinues que je suis tête en l'air ?


;)

commentaire n° :14 posté par : Fiso le: 02/08/2007 à 17h51

Je suis très sérieux !


Je veux juste m'assurer que pour tes épreuves à venir, tu as toujours les pieds sur terre même quand tu as la cervelle en l'air


Merci de me tenir compagnie.

commentaire n° :15 posté par : Dan-Oméga le: 02/08/2007 à 21h05

Je suis là :)


Si tu t'ennuies, tu peux venir faire un tour sur mon blog, on s'y marre bien depuis 2 jours ;)


De quelles épreuves parles-tu ?

commentaire n° :16 posté par : Fiso le: 03/08/2007 à 00h17
Xelias, stp, essaie de rester un tout petit peu amical quand meme : on va pas s'étriper sous prétexte que le tolier, il est pas lá. En ce qui me concerne, j'suis p'tetre moins bon en philosophie, mais je revendique autant de sincérité que toi á participer á ce blog. Pour le reste, Wajdi ou pas Wajdi, dévotion ou pas dévotion, écrire est plaisant. Mais pour ca, tu le sais aussi bien que moi, il y a souvent besoin d'une tension. Wajdi me procure, nous procure cette tension, sans doute á son corps défendant. Un mot de lui et je m'arrete. Mais pour l'heure, ton injonction est franchement déplacée. C'est pas elle qui me fera taire... Ah ! J'oubliais (la remarque m'avait sacrément échaudé, surtout venant de toi) : "il faut etre trés bete pour aller se cacher dans un transformateur électrique"... dans le meme ordre d'idée, je te suggere : il faut quand meme pas etre trés malin pour vivre pauvre, ou il faut etre sacrement con pour se faire violer, ou encore il faut etre né idiot pour pas reussir á l'école... Xelias, quand on fait société, c'est pour vivre ensemble. Le plus faible, il peut jamais etre tenu pour responsable, jamais. C'est toujours aux puissants de s'interroger sur leurs responsabilités á eux. Et quand ils s'y refusent, alors il appartient aux gens intelligents, comme toi, moi, Fiso, Dan Oméga, la plupart des commentateurs de ce blog, Wajdi et les millions d'autres etres de bon sens qui vivent dans ce pays de le leur rappeler. En toute amitié. Oh!91
commentaire n° :17 posté par : Oh!91 le: 03/08/2007 à 09h53

Ehhhh, les amis, pouuuuuuuuce !


Le maître de chorale (pour ne plus parler de Dieu ni d'officiant) est à peine absent que déjà le choeur chante faux. Stop. On reprend............... Le LA.


Biz à vous. S'il vous plait.  

commentaire n° :18 posté par : Dan-Oméga le: 03/08/2007 à 10h21

Oh!91,


Comme toi, je n'ai pas apprécié la sortie de Xélias qui nous met tous les deux dans le même sac. Mais c'est plus sur la forme que sur le fond. Je ne lui en veux pas, il est des moments où ça soulage d'exprimer sa mauvaise humeur. Il nous expliquera ça peut-être.


Par contre dans ce que tu dis je relève une agression aussi contre Xélias et je ne la partage pas non plus :


"dans le meme ordre d'idée, je te suggere : il faut quand meme pas etre trés malin pour vivre pauvre, ou il faut etre sacrement con pour se faire violer, ou encore il faut etre né idiot pour pas reussir á l'école..."


Ces syllogismes sont plus que tendencieux puisque, selon toi, il suffit d'être pauvre, con, bête pour pouvoir etre excusé de tout et pouvoir tout se permettre.


Nous vivons dans une société où justement les lois sont faites pour TOUS. En France nous avons un arsenal de lois reconnu comme plutôt bon. L'ennui c'est que nous sommes incapables de les faire respecter. Commençons par ceux qui balancent des papiers ou des ordures dans les rues par exemple. Que faut-il faire, dire à ces gens :  svp voulez vous ramasser votre papier ? Si je me récolte une injure je dois être content parce c'aurait pu être un coup ! Celui qui vient faire crotter son chien devant ma porte, dois je le remercier et ramasser moi même la merde ?


Tout passe par l'éducation , la formation. C'est ce qu'il faut faire. Mais parfois je souffre de tant d'inconséquences individuelles, d'incivisme. Pas toi ?  


Aller, on arrête là. Nous savons tous ça.  

commentaire n° :19 posté par : Dan-Oméga le: 03/08/2007 à 15h57

Ceci n'est pas une carte postale. C'est quasi un flash spécial. Dédicace á Johan, parce qu'il a toujours montré de l'intéret á mon histoire (comme j'aimerai le connaitre d'avantage !), mais aussi á Dan Omega et á Xellias (parce que derriere les coups de gueule, ca reste des fideles), á Boby (parce qu'il est bien seul en ce moment dans ses combats, et que meme s'il n'ecrit pas dans cet espace en l'absence du boss, je le soupconne d'y passer furtivement), et á Fiso qui s'éclate bien de son coté avec ses potes !
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A force de courrir derriere mes chimeres et mes souvenirs, il fallait bien que je finisse par en rattrapper... Ce jeudi, il s'est passé quelque chose de spécial et d'inattendu. J'étais allé passer l'aprés-midi au Palatinus. Avec comme d'habitude deux objectifs : nager, et m'offrir un petit extra. Encore sur la digestion, j'avais décidé de commencer par l'extra. Sur la terrasse naturiste, nous étions qinze, tout au plus, allongés dans des postures somme toute assez classiques. J'observais l'état des stocks et les mouvements d'un oeil distrait. Rien de trés convaincant, il faudrait prendre son temps... Assez vite pourtant un homme est arrivé, du genre que j'aime : pas trop enrobé, l'allure droite, et une bonne gueule, quasi-familiere. Il est venu s'installer presque face á moi, les genoux ramenés vers l'avant le temps de fumer une cigarette. Il me regardait, avec plus d'insistance encore á la vue de mon érection naissante. En quelques minutes á peine, á vrai dire le temps de sa cigarette, nous n'avions plus de doute sur nos intentions respectives. Il a renfilé son maillot, s'est levé, je l'ai suivi, il est descendu dans la direction des douches, puis a bifurqué vers les bassins, mais lentement, comme pour s'assurer que je le suivais. Un peu décontenancé par cette déviation "hors norme", je décidai de poursuivre vers les douches, sans le regarder. Bien m'en a pris car á peine avais-je oté mon maillot et pris possession d'un box de douche, que je le vis arriver á son tour. Malgré un mouvement de tete insistant de ma part pour qu'il me rejoigne dans mon box, il préféra s'installer dans le box d'á coté (soit dit en passant, les box  sont ouverts, des deux cotés d'un couloir central, avec vue imprenable sur le voisin d'en face, puis derriere la cloison, on trouve un autre alignement de douches, toujours ouvertes, mais sans vis-á-vis). J'ai donc fait ni une ni deux, j'ai empoigné mon gel-douche, mon maillot, et l'ai rejoint. A partir de lá, tout reste assez classique : caresses, baisers langoureux, aimables érections, jeux d'épée avec nos bites, baisers ebcore, une tendresse incroyable se dégageait de ce mec. J'étais vraiment bien. Mais assez vite, il s'est dit gené par les regards et les déambulations autour de nous, et m'a proposé de sortir pour aller dans une piscine. Frustrant. Mais ce mec me plaisait, alors j'ai acquiescé. Une fois sortis, il me demande comment je m'appelle, quand-meme (...!), se présente lui-meme : Zoli, me demande si je suis touriste, ce que je confirme, me demande d'oú je suis, je lui dit de France, s'étonne de mon hongrois, ce á quoi je lui réponds avoir vécu á Budapest pendant quatre ans, de1995 á 1999. Lá, un éclair semble traverser son regard : c'est marrant, me dit-il : il y a onze ou douze ans, il a eu un amant francais, il vivait pas trés loin de l'ile Marguerite, il croit bien d'ailleurs qu'il s'appelait, lui aussi... putain, c'était moi ! Zoli, Zoltan, cette familiarité du visage, cette tendresse. Incroyable. Oui, c'est sur, je le connaissais, nous nous étions connus. Tout était trouble malgré tout, des amants, j'en ai eu tant, dans cette ville oú je me suis découvert, oú je me suis libéré, oú j'ai quasiment vécu mon adolescence homosexuelle. Etait-il un amant de la premiere époque, quand j'avais encore tout á apprendre, quand j'ignorais tout de lá oú j'allais ? Avait-il été un amant plus tardif, quand je sombrais dans une frénésie de sexe, mais toujours en quete de l'ame soeur ? Chez lui au contraire, les souvenirs étaient limpides : notre rencontre aux bains Kiraly, nos retrouvailles le lendemain, puis le surlendemain ce diner au Malomtó, cette nuit entiere passée chez moi... une nuit entiere, ce qu'il peut y avoir de plus beau, pour lui comme pour moi, au delá de tous les coups á la petite semaine qu'on ramasse ici ou lá... Nous avions été bien ensemble, au moment présent, j'en avais l'absolue certitude. Et plus nous parlions, plus des choses revenaient á la surface. Combien de temps nous étions nous vus ? Je ne sais plus le dire, lui non plus. Assez vite, c'est lui qui aurait mis fin á la relation. Pourquoi ? Il semble que lui était insupportable l'idée que je sois avec une copine. Ou alors c'était sur le plan sexuel, j'avais parait-il la manie de vouloir reproduire avec lui ce que je faisais avec elle. C'est lui qui le dit, mais c'est possible, j'étais novice, sans imagination, mais c'est drole parce que j'ai bien changé alors !... mais surtout, ca faisait de moi un mec marié comme les autres : qui s'assume pas, qui aime tirer son coup, mais avec qui il n'y a pas d'avenir. Il avait donc mis fin á la relation. Pour se protéger. J'avais souffert, parce que j'avais besoin á cette époque d'etre accompagné dans la découverte de moi-meme, et parce que cet homme m'avait plu. Il avait souffert parce qu'il s'était attaché, et je restais dans sa tete l'inoubliable souvenir du seul amant francais qu'il avait jamais eu. En aprenant que ma relation avec ma copine était finie, que je m'assumais désormais totalement, que je vivais meme depuis dix ans avec un amant hongrois, il s'est défait, je l'ai vu se décomposer. Il s'est senti bete, c'en était immensément touchant. Seul encore aujourd'hui comme il y a douze ans, il porte un regard dépité sur les hommes en général, surtout ceux de son pays et de sa génération : toutes ses tentatives de vie commune ont échoué, de son fait ou d'un autre. Et d'un coup, je l'ai vu voir en moi la grande occasion ratée de sa vie, l'occasion usurpée par un autre, mais par sa faute, parce qu'il n'avait pas voulu croire, pas voulu etre patient, qu'il avait préféré se protéger quand moi pourtant j'étais pret pour le grand amour, quand j'avais besoin du grand amour pour avoir la force de dévaster derriere moi plus de qinze ans de vie usurpée... Notre conversation a bien duré deux heures dans les eaux tiedes de la piscine, c'était intense, des petites caresses discretes nous maintenaient en tension. Mais je devais partir pour rejoindre mon mec chez des amis communs. Nous sommes remontés dans les douches. Ce qui s'y est alors passé est indescriptible. C'était beau, dense, intense, nous étions fermés á tous les regards, au point que je crois bien qu'il n'y en eut meme pas. A la fin, il me dit : ce que l'on vient de faire, ce n'est pas tirer son coup, n'est-ce-pas ? Non, ce n'était pas tirer son coup. Nous avons promis de nous revoir, je dois l'appeler pour lui dire quel soir je serai libre, ce sera sans doute lundi. C'est un peu un saut dans l'inconnu, mais je veux replonger dans son regard et ses caresses. J'irais les yeux fermés. Dieu, que ces vacances sont belles. Oh!91

commentaire n° :20 posté par : Oh!91 le: 04/08/2007 à 09h34

Mais oui, Oh!91, je lis...


Et ce serait dommage de passer à côté de ça... Le maître des lieux ne sera pas choqué, j'en suis sûr, de voir son dernier billet transformé en forum... Dan, Xélias, Fiso, ne vous gênez pas. Ceci prouve au moins que nous pensons à WajDi, quelles qu'en soient les raisons...


Cependant, Oh!91, je sens que tu es pris par le plaisir du verbe partagé. Peut-être va-t-il être temps que tu ouvres ton propre blog. Tu as des choses à dire, de plus en plus je dirais même. Et ton écriture est tellement agréable à découvrir...


Autre chose... Yohan me semble un territoire réservé par le maître de ces lieux... Heureusement d'ailleurs, parce que malgré ses interventions parcimonieuses, nous serions plusieurs à être prêts à lui sauter sur le paletot... Que des "vieux", d'ailleurs... Etrange.

commentaire n° :21 posté par : Boby le: 04/08/2007 à 11h43
merci Boby. ma prochaine carte, j'te jure, c'est chez toi que je la poste. Parce que commencer un blog, c'est tentant. Ce serait meme respectueux vis-á-vis de notre hote, dont j'abuse en conscience. Mais je sais qu'une fois rendu dans mon quotidien, le temps d'écrire, je ne l'aurai plus guere. Et je n'aime pas ne pas aller au bout de mes choix et de mes responsabilités. J'y réfléchirai donc á trois fois. Biz. Oh!91
commentaire n° :22 posté par : Oh!91 le: 04/08/2007 à 19h23

Oh!91 en Hongrie,


Dommage que nous ne puissions pas connaitre la suite de tes aventures ici ! Nous partageons déjà tellement de choses sur ce blog.


Pourquoi pas aussi tes tranches de vie ? Eh puis tu le fais très bien !  

commentaire n° :23 posté par : Dan-Oméga le: 05/08/2007 à 10h07

Carte postale No. 4. (et oui, la 3 elle était pas pour toi...) Wajdi, cette carte elle dit des choses du passé avec lequel j'ai rendez-vous ce soir, á travers mon Zoli, c'est bien au delá de lui une époque de ma vie, ou meme plutot, le grand tournant de ma vie.


C'est une époque bizarre que je te demande de te représenter. Ni triste, ni heureuse, á vrai dire. Turbulente comme une bourrasque dans ton coeur. Une époque oú bien que déjá rendu á l'age de 31 ans, tu te mettais seulement á te découvrir de l'apétit sexuel et á t'ouvrir aux hommes. Tu ne savais pas encore comment vivre avec ca, mais tu commencais á vivre ca, concretement. C'est ton installation á Budapest qui en avait été le déclencheur. Oh!, Budapest, tu n'y venais pas de gaité de coeur : depuis des lustres, ton horizon á toi, c'était la Méditerranée, le monde arabe en particulier, sa langue si imagée et si si chantante, la sincérité des regards et une certaine pureté de l'ame que tu avais toujours décelé chez tes amis. Au point que tu en avais abandonné les études de physique pour te plonger dans des études de langue et de civilisation arabe. Mais cette année lá, en 1995, la bourse de recherche que tu avais convoitée t'ayant été subtilisée sous le nez par le gouvernement Baladur, tu avais saisi sans trop hésiter l'opportunité professionnelle qui s'était présentée á toi : travailler pour une ONG internationale, dont le siege était á Budapest. Qu'importait Budapest, du reste. C'aurait pu etre Istanbul, Caracas ou Dublin. C'aurait pu etre la porte á coté ou l'autre bout du monde, c'était un appel de la destinée, et avec ton amie, vous aviez convenu de la saisir et de vous organiser en conséquence : elle resterait á paris, et vous vous retrouveriez tous les mois pour une semaine-dix jours. De temps en temps, sur ses congés, c'est elle qui te rejoindrait.


Voilá, c'était tombé sur Budapest. Beurk ! A dire vrai, tu y venais á reculons. La perspective de vivre dans un de ces ex-pays du bloc socialiste, uniformément gris, tristes, pluvieux, neigeux, sans saveur et sans odeur, comme tu te les représentais, t'était pénible. Mais au fond, tu ne venais pas t'installer en tu venais prendre place dans le monde ! Les premieres semaines d'automne, tout absorbé par ton nouveau tu t'enfermais chez toi le soir et perfectionnais ton anglais avec une méthode audio. Assez vite, tu pris l'habitude de fréquenter la piscine, pas celle qui se trouvait juste derriere l'apart, parce qu'elle était alors réservée aux clubs, mais celle de l'ile Margueritte, Hájos Alfred, car elle était sur ton chemin vers le bureau.


C'est cette piscine qui est représentée sur la carte. Classée monument historique avec ses briques rouges, tu t'y arretais au petit matin, peu aprés six heures, avant d'arriver au boulot vers sept heure trente. L'hiver s'installait, et nager dans la nuit, une légere brume éclairée par les projecteurs s'élevant au dessus de l'eau, procurait des sensations totalement inédites. L'autre attrait de la chose, qui probablement te donnait l'énergie de te lever si tot le matin, c'était la vue de ces jeunes hommes, sans pudeur, dans les vestiaires et sous les douches. Il se parlaient, se chambraient, tu n'y comprenais rien. Ils bougeaient, ondulaient, comme s'ils n'avaient pas conscience de la beauté de leur corps, comme s'ils ne s'étaient pas vu devenir des hommes, comme si leur sexe pesant, épais, demeurait en dehors du champ de leur conscience. De légeres érections se manifestaient parfois sous l'effet de l'eau chaude, ils semblaient n'y preter pas garde (ou alors, ils étaient en maitrise totale des techniques que tu nous a exposées dans ces pages un jour...!). En toi, ce feu, ce feu que tu avais tant de fois ressenti, mais que tu avais toujours réprimé, ce feu que tu avais parfois alimenté dans des boutiques de presse, á feuilleter des magazines pornos sans jamais en acheter, mais que tu avais toujours maitrisé, ce feu s'était mis cette fois á s'engouffrer en toi, á te gagner totalement et á te consummer. Tu étais rendu incapable de t'abstraire de ce rendez-vous matinal. Paradoxalement, la vue de leurs corps te renvoyait á l'image du tien, sans caractere, ni beau ni laid, donc laid, tout en courbes mievres, et tu voyais aussi dans une pratique intensive de la natation le moyen de le sculpter : je scrutais chaque jour dans le mirroir l'apparition de fossettes abdominales, d'excroissances musculaires, tu voyais jour aprés jour s'estomper ces petites poignées d'amour devenues obsédantes. Mais tu étais encore incapable de t'imaginer que la bite d'un autre, ca pouvait se toucher, que des hommes tels que ceux-ci ou d'autres, pouvaient se donner á d'autres hommes.


C'est au printemps suivant que, libéré du stress initial de ce nouveau job, et t'interressant enfin, avec les premiers beaux jours, á la vie á la hongroise, tu découvris les bains thermaux. A ce moment- lá, l'évolution a été assez rapide, évidemment tu avais été naif au début, dans ce sens que tu étais incapable d'interpréter les regards des hommes, que tout homme de toute facon était présumé hétérosexuel, normal, quoi ! mais par le fait, tu avais fini par te faire approcher par un soixantenaire - assez bien conservé -, francophone, qui s'était mis, tandique ton coeur battait á 150, á te caresser le sexe tendu comme un arc, tout étonné de trouver un jeune homme aussi bien disposé á son égard. Ca n'avait duré que quelques minutes. Lorsque, hésitant, tu avais porté la main vers son membre, tu l'avais trouvé flasque, tu 'en avais ressenti un grand dégout, et tu avais mis fin aux attouchements. Mais le tabou s'était brisé ce jour lá. Il y eut ensuite csaba, jeune homme bien foutu mais légerement édenté, qui vint á la maison tout heureux de se faire un Francais réputé excellent amant, et avec qui tu eus ton vrai bapteme. Les premieres rencontres étaient furtives. Ces pédés que tu croisais n'étaient donc pas vraiment des hommes, ils n'existaient qu'á travers cette chose, qui restait si évidemment perverse.


Puis vinrent les vraies rencontres. Derriére le sexe, il commencait á y avoir des personnes, souvent quand-meme avec un rapport un peu compliqué á leur homosexualité. Il y eut donc Zoli, le romantique, mais aussi Péter, le politicien, Misi, l'homme d'affaire, quelques étrangers vivant á Budapest, ou de passage en touristes, allemands, irlandais...  La plupart ont perdu leur nom et leur visage, mais peu importe, finalement. Le fait est que, de plus en plus souvent, et surtout intrinsequement, tu vivais ton homosexualité. Mais pour autant, de moins en moins tu ne voyais comment vivre avec. A coté de cette vie secrete qui se construisait, ta vie professionnelle se développait, avec un statut public dans certains milieux, qui compliquait les choses. Quand tu étais de passage en France, tu retrouvais ta copine, et tu avais de plus en plus de mal, pas seulement á la satisfaire, mais á trouver du bonheur, de la vie simplement, á etre avec elle. Continuer cette double vie était á l'évidence impossible, mais en sortir demeurait plus qu'impossible. Admettons que tu réveles au monde que tu étais gay, aprés tout ca commencais á pouvoir se concevoir, mais en plus de tout il fallait désormais justifier 15 années de vie dans le mensonge. L'image de toi, patiemment construite aux yeux de tous serait alors irrémédiablement á jeter aux orties. Non et non, il n'y avait pas d'issu. Souvent tu étais dans un avion, pour rentrer en France ou pour une mission quelconque, et en secret, tu priais pour qu'il survienne une catastrophe. Aprés tout, n'étais-ce pas le mieux qui pouvait arriver. En finir lá, comme ca, disparaitre en "martyre de la cause", et emporter ton secret avec toi. Oui, pendant un an et demi de double vie, á coté des plaisirs que te procuraient des dizaines de charmants Zoli, le désir profond de la mort t'accompagnait. Personne n'en sut jamais rien.


En t'en allant tout alors retrouver Zoltan, imagines-toi que c'est toute cette époque qui te revient, par bouffées nostalgiques. Avec ses peines, mais sans occulter que ce n'était alors qu'un lever de rideau á une libération qui bientot serait totale. Biz. Oh!91

commentaire n° :24 posté par : Oh!91 le: 06/08/2007 à 09h28

Waffffffff Oh!91,


Tu me donnes le vertige. A toi aussi je suppose.


Tout ça m'amène à m'interroger sur la condition Homo. Pourquoi y-a-t-il tant de difficulté à être homo ? Bien sûr il y a le regard de la société qui fige, juge, condamne.


Mais est-ce suffisant ? Pourquoi l'homo ne trouve-t-il pas une place stable dans la société ? Pourquoi cherche-t-il toujours (ou souvent) la performance ou à multiplier les partenaires à la recherche du plus grand plaisir ? La vie de couple est-elle incompatible avec cet état ? N'avoir qu'un seul partenaire est-ce impossible ?


Que trouve-t-il au bout du compte ? Lorsque la vieillesse arrivée il se retrouve seul le plus souvent après une vie d'aventures passagères. Est-ce cela la vie tracée d'un homo ?


Y-a-t-il une alternative ?


Je n'ai pas de réponse à fournir. Et vous ?

commentaire n° :25 posté par : Dan-Oméga le: 06/08/2007 à 15h35

Waouh !


Moi aussi j'ai le vertige ! C'est mieux qu'un roman érotique, ton texte, Oh!91 ....


Je rejoins Boby, tu devrais ouvrir un blog toi aussi. Je t'assure que le temps tu le trouverais, avec le plaisir d'écrire. Demande à Wajdi ce qu'il en pense. 


Incroyable que tu retrouves un ancien amant et que la magie opère, de nouveau. Je trouve ça très romantique ;)


Bises à vous tous et même à Xélias qui a pris au sérieux un trait d"humour de Dan-Oméga. Moi je retourne m'amuser avec mes potes mais je repasserai de temps en temps ici :)

commentaire n° :26 posté par : Fiso le: 06/08/2007 à 21h29

C'est sympas, vos commentaires, Dan et Fiso. Merci de vos encouragements. Le blog, je vais y penser, á mon retour, et je veux bien l'avis de Wajdi. Quant á ta question, Dan, oui, elle me hante, et la démarche de Boby m'interpelle aussi... En attendant, permettez-moi de continuer de profiter du confort incroyabe que nous procure la confidentialité, la quasi-clandestinité de cet espace - oú, en l'absence de Wajdi, nous ne sommes plus que trois ou quatre á passer - pour poursuivre ce qui devient de plus en plus pour moi un petit journal expérimental.


D'abord vous dire deux mots de mes retrouvailles avec Zoli lundi dans l'aprés-midi, vers quinze heure. J'aurais sans doute du mal á entrer dans les détails, tant les choses se sont déroulées avec subtilité. Ce que je peux dire, c'est que nous avons passé plus de sept heures ensemble, sans nous quitter des yeux, des doigts, des levres, de la peau. Nous sommes restés étendus sur la terrasse du Palatinus, á nous caresser, á explorer nos corps par effleurements, á nous blottir dans les creux l'un de l'autre. Il m'a regardé nager, m'a trouvé beau, me l'a dit, nous nous sommes attardés dans le bassin d'eau thermale et avons parlé. Avec des mots lentement saccadés, attentif á ce que je les comprenne, il m'a dit qu'il retrouvait mon corps tel qu'il l'avait laissé il y a douze ans. Nous nous sommes douchés ensemble, avons prolongé nos caresses, mais sans réussir á nous abstraire du monde environnant, nous n'avons pas joui, mais ne le souhaitions pas vraiment. Ne pas jouir pour rester ensemble encore un peu... Nous sommes allés ensuite au restaurant, il m'a parlé de lui, m'a dit avoir peu d'amis, surtout un, son confident, Norbi. Par recoupement de récits, il est apparu que, il y a de cela trois ans, celui-ci a eu une liaison avec un Francais naturalisé hongrois, qui s'avere etre mon mec, petit témoignage sans conséquence des excursions extra-conjugales que nous nous autorisons tacitement dans le principe sans jamais nous en parler dans la réalisation (mais que le monde est minuscule quand-meme !)... Ca a créé un trouble, un temps, sa maladresse l'a géné, il m'a fallu le rassurer, lui toucher la main, je lui ai proposé de nous retrouver samedi soir, mon ami resterait dans le village de sa tante, nous pourrions passer la nuit á la maison, il m'a dit la peur qu'il avait de me voir m'installer trop profondément dans son coeur, je lui ai dit le comprendre, il a malgré tout accepté de passer cette nuit avec moi. Il faisait nuit déjá depuis longtemps, nous avons marché un moment dans des rues calmes, sans pouvoir nous lacher, plus le moment approchait oú je devais rentrer, moins nous pouvions nous éloigner. Nous cherchions des coins obscures, pour nous toucher avec violence, empoigner nos bites sous nos vetements, nous rouler des peles phénoménales, et puis une voiture ou un passant venait á nous séparer. Finalement, nous sommes partis chacun de notre coté, dans les deux directions opposées du meme tram. Au moment d'écrire ce récit, j'ai encore les burnes pleines des douces substances de jouvance emmagasinées pendant ces heures passées avec lui.


Hier mardi, c'est un programme d'une autre genre que nous avons déroulé, mais j'y mets le meme signe d'égalité avec le mot "bonheur". Excursion en famille á Veszprém, á  120 km au Nord-est de Budapest, proche du Lac Balaton. En famille, ca veut dire mon copain, sa mére, sa soeur et son mari, et leur deux filles (12 et 17 ans déjá). Cette famille est incroyable de simplicité et de joie de vivre. Dés qu'ils sont ensemble, ca piaffe et ca rit dans tous les sens, ca n'arrete pas une seconde, il y en a toujours un (et mon copain, bavard comme une pie, n'est pas le dernier) qui a une anecdote á raconter, et ils rient. Ils rigolent d'eux-memes, se moquent les uns des autres, et ca les éclate. Ca peut durer des heures comme ca. Moi, je suis lá au milieu. Selon mon humeur, j'essaie de m'accrocher, de participer, ou je laise glisser ces flots de paroles et de rires comme une simple bouffée de joie réconfortante tout en m'abandonnant á mes propres pensées. Parfois, si je suis resté silencieux trop longtemps, il y en a toujours un parmi eux pour me solliciter et me garder dans le cercle. J'aime cette attention. Sur la route, ils ont chanté des hymnes de leur enfance, de la vieille époque et ils ont rit avec nostalgie de ces souvenirs désuets. Veszprém, c'est une jolie petite ville, entre baroque et néo-classissisme. Je n'y étais pas revenu depuis un peu plus de douze ans. Veszprém, c'était Attilla. Et voilá que mon passé á nouveau me rattrappe. Attilla (ca, c'est un nom, hein ?) : il avait 19 ans, il étudiait la chimie á Veszprém, il est le premier de mes amants á avoir accédé au statut de petit ami officiel : durant l'été 97, je l'emmenais en vacance chez ma mere prés de Marseille. Ma pauvre mere, je ne lui ai pas épargné grand chose sur ce coup-lá. Déjá, mon coming out, je jui avais fait par téléphone, tout juste 24 heures aprés ma copine, lui disant simplement que elle et moi, c'était fini, mais que c'était pas grave, puisque c'était simplement parce que j'aimais les hommes. Et deux mois plus tard, je ramenai un jeune mec á la maison... Quest-ce que je pouvais etre centré sur moi-meme á cette époque, tu parles d'une phase de libération, j'en ai honte, rétrospectivement !... Attilla, il aimait la fantaisie, étaient-ce des jeux de son age ? Par exemple, au début, ce qu'il adorait, c'était enduire mon corps et mon sexe de creme dessert, et me lecher, me sucer gouluement, apres quoi il s'enduisait lui-meme de creme et attendait de moi la meme chose. Plusieurs fois, il m'avait proposé de faire l'amour avec lui devant sa copine Barbara, elle le lui avait demandé, elle aurait voulu se branler en nous regardant, mais cette idée était vraiment trop bizarre, et j'ai toujours résisté á ca. A Marseille, nous allions sur les plages gay. A nous deux, nous devions avoir une vraie puissance divinatoire. Les mecs nous regardaient, nous enviaient, nous finissions chez l'un ou chez l'autre dans des plans á trois. Une fois, étrange souvenir, un de ces mecs cueilli lá s'était vanté d'avoir couché avec Jean-Claude Gaudin. Beurk ! Attilla, je l'avais rencontré dans un bain turc. Sans doute mon plus court séjour dans un établissement de ce type : J'avais payé mon ticket, avais attendu l'appel de mon numéro, étais rentré. C'est dans le sauna, oú j'étais allé en premier que nous nous étions immédiatement cloués l'un dans l'autre du regard. Dans le bain, nous avions rapidement éprouvé nos érections respectives, simulant des pénétrations, et avions aussitot décidé de sortir pour nous retrouver seuls chez moi. Le tout, en 5 ou 10 minutes. Pour parler entre nous, c'était pas trés commode, il ne connaissait aucune langue étrangere, et le hongrois, je n'en étais qu'á mes premiers rudiments. Mais il s'en foutait, il me regardait, il souriait d'un soleil comme ca, et il me baisait, il ne voulait que du sexe, encore du sexe, et moi, qui n'en demandais pas tant, exultais. Une fois seulement, si ma mémoire est bonne, je l'ai rejoint á Veszprém en semaine, au tout début, la semaine de notre rencontre. Le week-end, c'est lui qui venait á Budapest, notamment pour voir sa soeur, auprés de qui il m'introduisit également. Nous avons meme emmené une fois ses nieces au zoo. En arrivant hier á Veszprém en voiture, je m'appliquais á reconnaitre la cité universitaire oú je l'avais retrouvé, et la promenade de cette soirée exotique. Avec Attilla, c'est moi qui n'ai pas pu tenir le rythme, les envies de son age me dépassaient, mais je n'avais pas le droit de l'en priver. Alors peu de temps aprés la fin de l'été, nous nous sommes séparés. J'ai pensé á ma mere, qu'a-t-elle jamais pensé de cette relation, elle qui revoyait son fils pour la premiere fois sous ce jour inconnu ? Lui, je ne sais pas ce qu'il est devenu.


Au retour de notre excursion familiale, nous nous sommes baignés dans les eaux du lac Balaton, revenues á leur plus haut aprés quelques saisons de basses-eaux. Nous avons joué au volley dans l'eau avec les filles. Tout le monde a rit, personne n'a lu le monde parallele dans lequel j'ai souvent évolué au cours de cette journée. Au retour sur Budapest, heureuse de cette journée avec la famille rassemblée, ma belle mere a voulu nous offrir á tous un repas dans une pizzéria. J'ai été heureux pour elle.


Il y a une chose encore, dont j'aimerais parler ici, si j'en ai le temps, et tant que je ne recois pas de notre hote de consignes contraires, ce sont mes toutes premieres amours masculines, celles qui ne furent jamais dites, á personne, les amours vécues dans la solitude la plus complete et dans la honte de moi, ces amours qui m'ont fait immensément souffrir parce qu'elles étaient impossibles. J'y repense beaucoup en ce moment, et j'aimerais essayer d'y mettre des mots. Alors, á bientot. Biz á tous. Oh!91

commentaire n° :27 posté par : Oh!91 le: 08/08/2007 à 11h12

On peut dire que tu as le talent de nous tenir en haleine... Moi tout du moins. Merci Oh!91 pour ces confidences que tu nous autorises à écouter dans un silence complice...


Je pensais en te lisant... Ton écriture est fluide, la syntaxe impeccable... Les mots sont choisis, pesés, élégamment présentés... Et je trouve dingue que tes textes entrent aussi bien dans cet univers de WajDi... Vos langages sont si différents... Mais vos fulgurances sont semblables. Je vois des parentés dans vos sensibilités pourtant à l'opposé... Je ne sais pas bien. Il faudra que j'y réfléchisse...


Mais je t'en prie... Tu n'as pas le droit de garder de tels textes pour toi seul...


A bientôt.

commentaire n° :28 posté par : Boby le: 08/08/2007 à 15h41

De tes retrouvailles magiques et merveilleusement sensuelles avec Zoli …


Et me voilà rêveuse en regardant la pluie tomber  … quelle sensualité, quelle tendresse dans ce récit ! Je t’envie de vivre des moments pareils, le corps alangui dans la moiteur des bains. Et le regard de l’autre qui te trouve beau et te le dis, ça me rappelle de beaux souvenirs. Je comprend que tu n’aies pas pu « rentrer dans les détails », comme tu l’écris, parce qu’une telle plénitude est indescriptible. Ca se vit de l’intérieur, ça irradie et le récit que tu en fais suffit à nous mettre dans l’ambiance.   


Le monde est petit, c’est fou que son ami ait eu une aventure avec ton mec … Ca pourrait faire un plan à 4 très réussi ;)


De ta journée en famille …


Ca m’a rappelé l’ambiance des soirées dans la famille de mon ex, pleines de rires, de gens qui parlent fort, de musique + télé en fond sonore, une joyeuse cacophonie ! Dans ce brouhaha, je me familiarisais avec leur jolie langue aux douces sonorités. Je les écoutais raconter les souvenirs du pays, les yeux écarquillés d’émerveillement. Je connaissais par cœur le nom des quartiers dans lesquels ils avaient grandi, les anecdotes 100 fois évoquées sur les coucheries des uns et des autres, auxquelles nous riions toujours de bon cœur, les noms de toute la famille. J’écoutais aussi, émue, les drames, les deuils qu’ils évoquaient, l’œil soudain voilé de la chape des regrets.


A l’occasion, je faisais plaisir aux oncles et tantes en leur chantant une des chansons du pays, dans leur langue. Une chansonnette métaphore d’homme à 2 pattes qui part de travers … Les vieux rosissaient de fierté en assurant à leurs potes, entre 2 gorgées de bière « Ah ! Fiso, c’est pas une blanche, c’est une africaine ! ». Hospitalité sincère de gens généreux. Ces marques d’estime me manquent et le souvenir de ces gens que j’ai appris à aimer, et tant aimés, me serre le cœur. Tu as failli me foutre le cafard. Dis, raconte encore, Oh !91 …



 


commentaire n° :29 posté par : Fiso le: 08/08/2007 à 16h54

Merci de ces récits, attendrissants, parce qu'ils ont une saveur du passé avec la touche de nostalgie qui adoucit le trait de la mémoire retrouvée.


Je ne me sens pas voyeur dans ce que tu racontes parce que tu souhaites nous faire partager ton parcours et que tu sais aussi à qui tu t'adresses.


Je ne suis pas Wajdi et je ne sais pas s'il aimerait que tu poursuives ou non, mais à titre perso j'attends la suite de tes "exploits". Ainsi ce blog reste animé en l'absence du maître des ces lieux. Après tout il ne nous a pas demandé l'autorisation pour nous abandonner ! Mais grande confession : "Il nous aime tous !". Qu'en sera-t-il à son retour ? Reviendra-t-il ?


Raconte Oh!91. Trop compliqué à taper ce nom : une majuscule, une minuscule et un point d'exclamation, puis 2 caractères numériques. T'as pas un nom du style : Pierre, Paul, Serge ...... Enfin si tu veux.............


Sait-il que tu nous racontes tout ou presque tout ?


A +   

commentaire n° :30 posté par : Dan-Oméga le: 08/08/2007 à 17h59

Ca me fait drole, tous vos compliments. Parti d'un dialogue avec Wajdi, puis avec plus d'élan de cet espece de forum qu'il nous a ouvert, voila que je lache plus le micro. Apres chaque envoi, je me dis : lá, t'arrete, c'est trop. Quest-ce qu'il pensera de tout ca. Et regarde, toute la ribambelle de ses potes qui a déserté, les Kamel, les supereubeu, meme le complice Johan... J'ai peur de leur faire peur, ou bien la médiation de Wajdi est-elle indispensable á nos échanges ? je me dit qu'il faudrait vraiment pas que ce blog change trop longtemps de visage quand-meme pour pas perdre cette belle compagnie...


Aujourd'hui, j'ai commis une faute. J'ai laissé un mec me gicler dans la bouche. Putain, j'aime pas ca. J'suis quelqu'un qui fait attention d'habitude, mais lá, j'ai rien vu venir. C'était toujours au meme endroit, la strand du Palatinus, lá oú je peux m'offrir avec le meme ticket, et ma séance de nage, et une petite gaterie. J'ai reconnu un mec á l'oeil clair et au sourire malicieux á qui j'avais taillé une petite pipe l'année derniere. Bon, je ne me souvenais plus que son truc á lui, c'était d'aller s'enfermer dans les chiottes. C'est vrai que c'est pas le plus top, comme endroit. Mais soit, ca permet de s'isoler. Je ne sais plus trop non plus comment s'était finie l'affaire l'an dernier, mais lui apparemment, á l'allure avec laquelle il est venu me happer, il s'en souvenait bien. Il a joui quand ma main est remontée lui carresser les pecs, mais j'ai pas senti tout de suite que ma salive avait abondé et s'était épaissie, je n'ai pas remarqué de gout particulier non plus, je crois bien que c'est la premiere fois que je me retrouve ainsi avec du sperme dans la bouche. Evidemment j'ai tout craché, d'abord discretement, en laissant s'écouler ce jus bizarre du coin de mes levres, le temps de rester concentré sur ma propre éjaculation, puis férocement, en me raclant le gosier de toutes mes forces. J'avais déjá commis un petit impair la fois oú j'avais emballé Alek et Teddy á la maison. La toute premiere pénétration d'Alek, elle s'était faite sans capote, un peu comme ca, dans l'élan initial, mais bon, il avait une bite longue et effilée, on avait de gel de partout, c'était rentré comme un lettre á la poste, puis les outils (Fiso, ca fait parti de tes suggestions sémantiques, je crois me souvenir...) avaient été convenablement habillés ! Bon, c'est pas trop grave, je pense, mais faudra quand meme que je pense á faire un petit test d'ici trois mois.


Ca m'a fait pensé á la réaction intérieure que j'avais eu, Wajdi, á la lecture de ton histoire avec Jason. Je veux pas jouer les peres la morale ici, y'a pas lieu, mais meme si t'es sur d'etre sain, va savoir... Enfin bref, vaut mieux faire gaffe en général. J'en sais quelque chose, mon mec, il vit avec cette saloperie depuis 16 ans déjá. Et y'a une chose que je peux dire, c'est que c'est sacrément lourd á porter, quels que soient les traitements et son état de santé... mais bon, changeons de sujet, je voudrais pas refiler le cafard á quelqu'un.


Tiens, á propos de cafard, en fin d'apres-midi, on s'est fait un ciné avec mon mec et ma belle mere : on est allé voir La Mome (c'est avec Moliere le seul film francais á l'affiche á Budapest en ce moment, et la version originale sous-titrée, ca permet á tout le monde d'y trouver son compte !). Evidemment, (t'aura compris, Wajdi, que je suis un grand sensible) j'ai immédiatement oublié ma contrariété de l'aprés-midi, et j'ai chialé toutes les larmes de mon corps comme un enfant de dix ans. Je regardais jean-Pierre Martins jouer Marcel Serdan, et en voyant Piaf, ignorante de tout en boxe mais éperdue d'admiration pour son champion, et l'encourageant de tout son etre, je nous voyais nous, tes amis du net, te lancer des fleurs et des appels á poursuivre, á donner, et á donner encore. Bon, j'ai bien compris quand-meme que Marcel Serdan et toi, vous ne jouiez pas exactement dans la meme catégorie... Tiens j'en profite pour t'envoyer un petit clin d'oeil : c'est Koko, le hongrois champion olympique de boxe. Il a pas mal d'allure, tu verras. (http://www.sztartozsde.hu/?page=galery&code=kovais)
Avec tout ca, j'ai pas encore commencer á m'atteler á ce semblant d'inventaire sur mes amours impossibles (demain peut-etre ? Je vous embrasse avec amour). Oh!91
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Aprés tout, la force incroyable de cet outil de communication qu'est le blog (oui, je sais, plutot que de vous faire chier ici, pourquoi je crée pas le mien...!?) tient peut-etre au fait que la rencontre des spheres publiques et privées n'y connait plus de limites. Ca rejoint un débat que Boby a ouvert sur son blog avec d'autres de ses lecteurs. Si un blog me permet de dire, dans une meme phrase, que j'ai bouffé des queues par centaines, et qu'avec cette meme bouche j'ai baisé la main de Kadhafi, que j'ai trouvé mille fois plus de majesté dans chacune de ces bites, meme dans celle qui s'est déversée en moi aujourd'hui, que dans la seule main du tyran, parce que chacune d'elles avait été choisie, quand le baise-main á Kadhafi n'était qu'une obligation protocolaire, c'est qu'un blog permet tout : jusqu'á cette ultime obsénité, Dan, qui consisterait á livrer son nom et son prénom ? Si ca peut te faciliter les choses, on y va pour le prénom cette fois-ci, moi, c'est Olivier, mais je commence á bien apprivoiser mon nom de code, alors si ca te dérange pas, je crois que vais continuer á m'en servir. Pour le nom de famille, on verra plus tard ?

commentaire n° :31 posté par : Oh!91 le: 08/08/2007 à 21h05

Non Oh!91 Pas de nom ce n'est pas ce que je te demande il me suffit de connaître ton prénom.


Je te sens un peu exhalté. Tu n'as pas à te livrer comme ça. Calme toi.  Tes aventures suffisent. Après sur ton blog tu feras ce que tu veux.


Biz 

commentaire n° :32 posté par : Dan-Oméga le: 08/08/2007 à 22h59

Superebeu n'a pa deserté Oh91 ( et c'est sans prétention que superebeu parle de lui a la 3eme personne ! )


Enfin plus serieusement, j'ai pas deserté mais j'avoue avoir été un peu destabilisé par la taille de tes commentaires...mais j'ai eu la bonne surprise en les lisant de découvrir des récits passionants.


J'ai kiffé te lire, ce blog ca doit être un révélateur de talent ou je sais pas quoi mais entre toi, Dan Oméga et mon héros Wajdi j'avoue être très très agréablement surpris..Ce qui est le plus cool c'est que j'apprends a vous connaitre par cet intermédiaire et c'est très enrichissant ! Pour les autres je ne demande qu'à vous découvrir un peu plus...


Merci a toi Oh91 et continue de nous abreuver de tes histoires !


 


Et speciale dédicace a Wajdi : tu va avoir grave de la lecture a ton retour ! Maintenant c'est moi qui part en vacances !!!


 

commentaire n° :33 posté par : superebeu le: 09/08/2007 à 17h37

C'est vrai que tous les potes rebeux sont d'une absence remarquable. J'avais fait un appel il y a qq jours mais je n'ai pas été entendu.


Vous êtes tous partis en vacance ????????? En l'absence du maître du blog vous craignez de vous compromettre ??? Wajdi vous a demandé de ne rien écrire sous peine de sanctions (privés de biz par exemple !) ?. Bon, trève de plaisanterie, SVP un petit signe comme quoi vous êtes encore là.


Allez Kamel donne de tes nouvelles. As tu reçu un coup qui t'a cassé le poignet ? Je te passerai de la crème si tu veux.


A+ 

commentaire n° :34 posté par : Dan-Oméga le: 09/08/2007 à 18h32

Le temps d'écrire mon comment et voilà Superebeu ! Transmission de pensée ?


Dommage que ce soit pour nous annoncer ton départ ? C'est un scoop !


Eh bien bonnes vacances. Donnes de tes nouvelles dès que possible.


Biz, ça vaut pas Wajdi mais c'est tout ce que j'ai.

commentaire n° :35 posté par : Dan-Oméga le: 09/08/2007 à 18h38

Je ne sais pas pourquoi vous vous inquiétez de ce que penserait Wajdi de nos échanges ? Moi j'ai pris son "gardez la baraque" comme un souhait que nous maintenions ce blog vivant et animé. Animé, il l'est !


Je passe sur mon étonnement que tu n'aies rien vu venir ni senti de l'éjaculation de ton partenaire. J'avoue, j'ai bien rigolé en t'imaginant te racler la gorge, mais j'ai mieux compris en lisant la suite. Perso, je déteste qu'un mec se lâche sans prévenir ...  J'ai apprécié ton discours, que je n'ai pas trouvé moralisateur, mais sage. L'attitude irresponsable de la plupart des mecs que je croise est pour beaucoup dans ma realtive chasteté. C'est pas l'envie qui manque mais y en a qui coupent mes ardeurs. 


J'ai pas compris ton allusion à mon égard sur la sémantique ?


La môme, je l'ai vu dans l'avion en rentrant de Tokyo. C'était pratique, tout le monde dormait, j'ai pu chialer tranquille ;)


Moi j'aime bien ton pseudo, Oh!91, ça a un côté "Oups ! Désolé !"


Dan-Oméga,


C'est marrant, tu poses des questions et tu calmes les réponses ...

commentaire n° :36 posté par : Fiso le: 09/08/2007 à 21h22

Merci, Supereubeu, j'suis super-content que t'aies pris la peine de me lire, et que ca t'aie plu. Sans déconner, t'as raison, je crois que sans la qualité de ce blog, sans la dynamique Wajdi, j'y serai jamais arrivé.


Autrement hier, j'ai fait choux blancs. Rien, walou. C'est bete, hein ? La veille au soir, tout encore esbaudi de vos commentaires, je me suis croisé devant la glace, presque nu, et je me suis trouvé tellement beau. Musclé, bronzé, une gueule de mec, de vrai. Je me suis meme dit que j'avais jamais été aussi beau que depuis que j'ai 42 piges. Et le lendemain, rien. Déjá le matin, dans la piscine, ca tirait un maximum sur les bras sans que je me sente avancer, j'étais lourd. Avant ca, j'avais passé une ou deux heures devant l'ordi pour essayer de pondre ce fameux papier dont je vous rebats les oreille, mais j'suis á la peine lá-dessus. Puis au bain, dans l'aprés-midi, rien. Des hétéros, de jeunes mecs venus en bande á l'occasion du festival Sziget, et qui brouillaient les pistes, mon esprit encore á moitié occuper par l'idée de ce papier. Bref, je suis reparti couilles croisées, et hier soir dans le miroir, je pouvais bien prendre tous les angles que je voulais, j'ai regretté mes trente ans... Bon, cela dit, mon billet, j'y suis presque. Je le trouve un peu lourd, pas trés sexe (je m'excuse pour les accrocs), super long (nouvelles excuses), mais je pense bien pouvoir le poster sous peu.


Fiso, la remarque sur la sémantique, elle se rapporte á ton fameux billet sur le cul, qui a passionné les habitué(e)s de ton blog pendant des jours. Pour la dénommination du zob, ne nous avais-tu pas proposé, entre mille autres, "outil" ?


Dan, t'inquiete, je m'exalte pas, cette phrase qui par syllogisme pourrait faire penser que Kadhafi aime á se faire baiser (la main) par des tarlouzes, j'y pensais depuis des jours. Ta question sur mon pseudo m'a simplement donné l'occase de la glisser.


Biz et á tres bientot. Oh!91

commentaire n° :37 posté par : Oh!91 le: 10/08/2007 à 13h30

Croiser une voiture, croiser son destin, croiser les bras, tout ça c'est du domaine du possible ! Mais croiser ses couilles, d'abord ce n'est envisageable que par 50% de la population, çà je ne savais pas. Il faudra que tu m'expliques. Il est vrai qu'avec l'entraînement intensif auquel tu te soumets, je crois que tu as acquis la souplesse nécessaire ! Bon je rigole .......


Merci pour exalte, pourtant avec un h il m'avait semblé que c'était plus joli et plus érudit. Bon, il faut se rendre au verdict du dictionnaire !


Mais surveille toi un peu, tu risques de rentrer de vacances sur les genoux.


Biz à toi. 


 

commentaire n° :38 posté par : Dan-Oméga le: 10/08/2007 à 14h28

Me voilá donc rendu. C'est le plus difficile, parce que le plus intime, et probablement le plus secret. Le plus fondateur, aussi. Mais dans mon souvenir ce sont surtout les moments les plus douloureux de ma vie.


L'histoire officielle de ma personne insignifiante, c'est que je me suis découvert gay á l'age de 31 ans, sous l'effet croisé de l'éloignement de ma petite amie et de l'immersion dans un monde nouveau dépourvu de pudeur. Jusque lá, je n'en aurais rien su, l'aurais refoulé, "classiquement" et trés inconsciemment. C'est avec cette these que j'ai accompli mon coming out devant la terre entiere au printemps 97. Or je le savais, je l'ai toujours su - ne l'ai jamais accepté, ai toujours souhaité que ca me passe, aurais prié Dieu pour ca - mais je le savais trés profondément. Dans mes reves de mome déjá, les cohortes d'enfants qui m'apparaissaient dans la nuit, nus sous l'effet des lunettes magiques que je m'étais inventées, finissaient toujours par n'etre plus que des garcons. La volupté que j'éprouvais dans le secret de mon lit, lorsque pour la premiere fois le plaisir de la caresse se trouva fortuitement prolongé par le jaillissement d'un liquide visqueux inconnu, puis dont je me mis á me gratifier chacune des nuits suivantes, n'était habité que de mecs, de ma classe ou du lycée. Quand je consultais l'Encyclopédie de la vie sexuelle, que mes parents, dans leur modernité, tenaient discretement á notre disposition, mon frére et moi, c'était pour y regarder les hommes nus, la photo de cette érection adolescente, meme si pour me rassurer, comprenant ma différence, c'est sur les photos de couple que je m'efforcais de jouir. Et parce que j'étais gay, meme durant ces quatorze années de vie sexuelle passées exclusivement avec des femmes, j'ai aimé des hommes jusqu'au plus profond de moi-meme, mais si secretement, si seul, si désespérément, que la souffrance que j'en ai éprouvé m'a changé, a faconné ma personnalité, ma vision du monde et de la vie.
Curieusement, je n'ai pas souvenir de telles intensités émotionnelles dans mes années lycée á Aix, meme si j'ai bien en mémoire au moins deux garcons sur lesquels j'essayais sans grand succés de me calquer. C'est en fac que je connus ce premier amour, sans doute le plus long et le plus intense.


Menem
Il s'appellait Menem, il était libanais. J'avais 18 ans, il en avait 23, quand on s'est connu. Il était grand, il était beau, il avait une personnalité solaire toujours tournée vers les autres et cultivait cet art de la séduction. Son torse, mon Dieu son torse !, il était comme tout droit sorti de la mythologie greque. Il militait pour des causes tiers-mondistes et anti-impérialistes, ce qui rejoignait ma culture familiale, et je me mis á militer avec lui, entre autre pour sortir du petit cercle mesquin et étroit de mes anciens camarades de lycée avec qui je m'étais retrouvé en fac á Marseille. Nous étions en janvier 1982, et aprés trois premiers mois sclérosants (études de science, t'imagines comme ca pouvait etre chiant), je commencais á respirer. L'été suivant, Israel a entrepris d'occuper le Liban, déjá bien éprouvé par sept années de guerre. Plus seulement le Sud, mais jusqu'á Beyrouth. Le siege, la faim, les réfugiés, la peur, Sabra et Chatila. De cet été-lá, chez Menem a commencé á renaitre une identité libanaise brulante, qui l'extirpait de ce qu'on pourrait appeler, pour faire politiquement correct, un parcours d'insertion ordinaire auquel il s'astrégnait de bonne grace depuis qu'á l'age de 17 ans il était arrivé lá. Sa famille, chrétienne maronite, qui vivait dans la montagne du Nord de Beyrouth, avait du fuir dés le début de la guerre, les engagements politiques de ses ainés l'ayant rendue indésirable aux yeux des milices fascistes qui controlaient leur région.


Son histoire serait un roman á elle seule. La découvrant, et m'appercevant, á mesure qu'il devenait un ami, que derriere son allant se cachaient des plaies, dont certaines étaient encore béantes, un attachement d'un genre nouveau commenca á me lier á lui. Je commencais á le regarder autrement. Peu á peu, et s'en m'en rendre vraiment compte, je devenais sensible á chacune de ses marques d'affection, d'estime ou de reconnaissance. Je n'aurais pu refuser aucune de ses invitations á rester plus longtemps avec lui, ou á le rejoindre chez sa mere pour un week-end á Miramas. Tout en lui avait une noblesse incroyable. L'admiration que je lui vouais n'avait pas de limite. Il devenait un modele, un maitre á penser, un maitre á tout. Il n'écrivais jamais dans un cahier, mais excusivement sur des feuilles blanches de photocopieur, j'optais pour les feuilles blanches, j'adoptais son écriture que je trouvais plus limpide et plus claire que la mienne. Il avait la barbe, je me laissais pousser la barbe, sa copine était étudiante en médecine, je m'empressais de me touver une copine, libanaise de surcroit, et résidant dans la meme cité-U. Il aimait le foot, je me mis á m'interresser au foot, il avait l'habitude de dormir nu, je me mis á dormir nu, il écrivait de la poésie, j'écrivis des niaiseries, j'apprenais des chansons en arabe, des proverbes, des expressions du quotidien. Souvent introduit, par je ne saurais trop dire quel hasard, dans son intimité, je remarquais qu'il s'asseyait pour pisser afin d'éviter les éclaboussures, et qu'il s'essuyait le cul par devant, en se relevant le paquet de l'autre main. J'adoptais ces usages, qui sont encore les miens aujourd'hui, tout comme ma manie de prendre des notes sur des feuilles blanches.


Quelques fois, sans doute assez rares, mais que j'ai tellement vécu en démultiplié que je pourrais dire des dizaines de fois, notamment quand nos copines étaient de garde, il nous arrivait de dormir sous le meme toit et dans la meme chambre. J'ai souvenir d'un été oú nous étions á Miramas. Il y avait du monde chez sa mere et nous dormions sur deux matelas resserrés dans le séjour, nus, recouverts chacun d'un simple drap. Cette nuit-lá, je n'en ai pas fermé l'oeil. J'étais á l'affut d'un retournement, d'un contact, d'un soulevement du drap, j'étais attiré mais prenais garde á éviter tout frollement. La nuit entiere passait á guetter la parcelle de peau qui se découvrirait, á deviner la position de son sexe sous les plis du drap, á attendre qu'il se leve boire ou pisser pour en observer la silhouette dans la nuit. J'étais dans une haleine incroyable parce qu'il m'avait ouvert son lit, mais c'était tellement insignifiant pour lui que ca faisait mal á mourrir. Un été, en 1984, nous sommes partis, avec une bande de six copains de fac, participer á un chantier pour construire une école au Nicaragua, c'était notre facon de soutenir la révolution sandiniste contre Ronald Reagan. L'été d'aprés, ou le suivant, il m'avait sollicité pour l'aider á traduire en francais un livre sur la résistance libanaise. Une confiance incroyablement solide s'est construite entre nous, que j'ai su au prix d'incroyables souffrances, conserver indemne longtemps, trés longtemps. Trahir mes sentiments, c'était irrémédiablement la casser, donc briser mon amour. Comment révéler á quel point me faisaient mal toutes les confidences dites á un autre, tous les moments passés avec sa copine, ou tous les instants oú je le croyais avoir trouvé meilleur ami que moi ? A chaque instant, je m'interdisais moi-meme de le chercher ou de le solliciter pour ne pas me révéler, mais son silence á lui m'était assourdisant.


Je suis incapable de dire aujourd'hui par quel chemin ma relation á lui s'est peu á peu apaisée, en est revenue á un état d'amitié non pas ordianaire, mais dépourvue d'ambiguité. Au point oú nous sommes encore - meme á ne nous voir, parce que nos vies sont ainsi, que deux ou trois fois dans l'année, avec sa femme et ses deux petites filles qui sont comme mes nieces - ce que l'on appelle des "meilleurs amis" l'un pour l'autre. Sans doute parce qu'il y eut des temps morts, des parentheses, des éloignements d'oú nous ne revenions jamais, ni l'un ni l'autre, dans le meme état sentimental. Encore aujourd'hui oú nous nous revoyons pour des moments de bonheurs simples et familiaux, il ne sait rien de ce que fut autrefois ma passion dévorante pour lui.


Ali


Parmi ces parentheses sentimentales, il y eut Ali. Ce devait etre en 84, ou en 85. Ali, il faisait parti de ces wagons de Libanais á qui le milliardaire Raffik Hariri - qui n'était pas encore Premier ministre du Liban dans cette periode de guerre, mais préparait le terrain avec son fric - offrit des bourses pour venir étudier en France. Parmi tous ceux-lá, auprés de qui Menem, ma copine Soumaya, et d'autres Libanais un peu engagés essayaient d'apporter du réconfort, des jeunes échouerent á la fac Saint-Charles. Apparemment, tous n'avaient pas de projets d'étude trés précis, c'était le cas de Ali. Curieusement, il y avait souvent beaucoup de légerté, chez ces jeunes, qui se manifestaient avec une exubérence toute méditerranéenne, et parfois jouaient de leur statut de victimes de guerre. Chez Ali, il n'y avait pas ca, il était comme décalé, il renfermait une sorte de nostalgie, une indécision, il était venu lá, en France, mais ne savait pas bien pourquoi. D'emblée, on sentait qu'il souhaitait repartir. Qu'il allait repartir. Il passait beaucoup de temps avec tous les autres, c'était sa communauté, parfois au delá-meme des clivages, mais il était différent. Menem avait fui la guerre á ses débuts. Ali, lui, l'avait vécue. Il venait du Sud, son village était occupé. Je crois qu'il ressentait comme de l'irresponsabilité á etre lá, et son malaise le rendait attachant. Est-ce parce que j'avais percu tout ca á travers ses grands yeux clairs, ou est-ce par mimétisme, Menem l'ayant pris lui-meme sous son aile ? Toujours est-il que je me sentais attiré par ce garcon. Et plus il apparaissait évident qu'il ne resterait pas, pas plus que quelques mois, plus j'éprouvais violemment le besoin de me lier á lui. Et lui me renvoyait de l'amitié forte en retour, me confiait ses souffrances, ses faits d'arme aussi, me montrait la photo de sa copine, il me transcrivait les textes de chansons et m'aidait á les apprendre. J'avais pourtant la meme retenue que j'en avais eu avec Menem, j'avais appris á rester tendu come un arc pour ne jamais aller trop loin. Je m'interdisais certains jour de passer le voir dans sa chambre de cité-U, pour laisser croire presque á de l'indifférence, nous nous voyions ainsi souvent en présence de Soumaya, ou au sein de tout leur groupe. Je ne me souviens pas avoir jamais bandé pour lui, ni ne m'etre jamais branlé en pensant á lui. Encore aujourd'hui, je serais incapable de me le représenter nu. Ali, c'était un visage, un regard, un rire plus qu'un sourire, une voix.


Pour son départ, nous avions organisé une soirée á la maison. Il y avait Menem. Et j'eus cet incroyable courage, toute honte bue, de lui remettre un poeme écrit pour lui. Devant tout le monde, que je m'efforcais de ne pas regarder mais que je supposais stupéfait. Le lui remettant, et pendant tout le temps oú il le lut, puis quand il circula de main en main, ayant l'impression que le masque était tombé,  je m'étais fermé á toutes les réactions, et ne m'en souviens d'aucune. Peut-etre meme qu'il n'y en eut pas, que tout le monde avait compris et qu'on ne pouvait que se taire. Ali me remercia. Ce n'était pas un poeme d'amour, non, je ne m'en souviens plus trop d'ailleurs. C'était un hommage, je crois, á ce "jeune homme du Sud, qui de sa seve couleur de miel éclabousse le sein des humbles".


Voila ce sont ces deux amours-lá qui m'ont fait. L'un a duré cinq ans par épisode, l'autre a duré trois mois comme un tsunami. Avant, je n'étais rien. Pas de vie, pas d'envie, pas de choix, pas d'horizon. Et lá, Olivier devenait Abou-Zeitoun, comme Fiso dans un autre contexte nous a dit etre devenue l'Africaine. D'un coté, dans la grande histoire de ma vie telle qu'elle s'est déroulée au grand jour, ces années d'ampathie pour  la civilisation arabe, de pénétration fusionnelle avec cette culture et cette langue, m'ouvraient grand les portes du monde. Et se dessinait lá un itinéraire qui aurait ses prolongements professionnels. Dans l'autre histoire, secréte, précieuse, inviolée, qui tourbillonnait silencieuse en moi, se jouait autre chose. Les efforts pour plaire tout autant que les épreuves pour échapper á la monstruosité de l'aveu faconnaient, forgeaient lá dans mon etre, une retenue, des inhibitions, mais aussi une facon d'avancer á l'instinct, de poser des jalons pour avancer sans etre vu vers des territoires inconnus.


Je n'en étais pas encore rendu á mes 31 ans. Des souffrances, dues á des amours inavouables, j'en aurais d'autres : Francois-Xavier, Karim, Laurent... Elles ne seraient pas moins terribles, mais n'auraient pas la puissance constructrice de ce don total que j'ai eu avec ces deux-lá.


-----------------



Voilá. Bravo aux courageux qui auront lu ca et grand merci d'avance á eux. Wajdi rentre ce week-end, je crois. Pour ma part, je lui refile le gouvernail. Ca me plairait de savoir qu'il aura lu. Je le rencontrerais comme avant, avec vous, dans mon role de commentateur ordinaire. Et si j'arrive á m'organiser pour me faire un blog, je vous promets, je vous fait signe. Comment Wajdi avait-il conclu son dernier billet ? "Je vous aime tous", je crois. Moi aussi. Oh!91


 

commentaire n° :39 posté par : Oh!91 le: 10/08/2007 à 14h40

Un commentaire serait superflu. Mais je tenais à te dire que j'avais lu. Souvent avec la respiration coupée. Je souffrais avec toi.


Pourtant, comme nos parcours ont été différents ! Tu souffrais des interdits que tu t'imposais, j'ai souffert de ne pas savoir où étaient les limites. Tu as construit du coup des bases solides sur le roc de ta volonté, je n'ai cessé de pagayer dans le sable.Tu te lâches maintenant, je cherche maintenant à essayer de me construire...


WajDi reviendrait ? Il y a à peine dix jours qu'il est parti... Je serais étonné. Mais je ne suis pas dans le secret des dates... Quand il veut...

commentaire n° :40 posté par : Boby le: 10/08/2007 à 16h01

Oh!91,


Juste une phrase pour te dire que j'ai lu aussi mais que je suis trop émue pour commenter.


Je t'envoie toute mon affection. Bises.

commentaire n° :41 posté par : Fiso le: 10/08/2007 à 16h41

Dan-Oméga,


Ne me passe pas le relais et n'induis pas de notion de rivalité entre nous, ce serait malvenu et cruel.


Tu l'as dit et Wajdi aussi, c'est d'ailleurs ce billet ou il semblait regretter l'absence de femmes sur son blog qui m'a fait régair pour la première fois, la raison pour laquelle Wajdi m'a accueillie ici, c'est parce que je suis une femme. Mais surtout parce que j'ai posé un regard qui l'a surpris, semble-t-il (pourquoi je ne sais pas), un regard dénué de dégoût et d'angélisme à 2 balles pusque mon intérêt pour lui (et pour vous) est parfaitement sincère.


Oh!91,


Si j'ai parlé d'outil c'était dans le cadre de l'article mais ce n'est pas le vocabulaire que j'affectionne. Outil ça a une connotation de métal froid, d'objet, de machine, pas du tout approprié à cette merveilleuse chose tiède et incroyablement douce qui se cache entre vos jambes. 


J'ai bien aimé "agace-cul" mais ça pourrait encourager des erreurs d'aiguillage, si je puis dire, alors j'en reste à "queue".

commentaire n° :42 posté par : Fiso le: 10/08/2007 à 17h15

Oh!91,


Merci de nous avoir fait si affectueusement partager tes amours débutantes. Beaucoup d'émotion dans tes textes et de retenue très pudique. Ceci n'a pas été sans aviver quelques souvenirs, beaux mais difficiles, en moi. Mais je pense que je n'aurai pas ce courage d'écrire cela pour vous tous.


Merci encore et je t'embrasse


Fiso,


Ne te tracasse pas pour ce que je t'ai dit. C'était écrit sur un mode qui se voulait humoristique. Il n'y a aucune rivalité entre nous, rassure toi. Disons ... complémentarité !? Ca te va ? Biz.

commentaire n° :43 posté par : Dan-oméga le: 10/08/2007 à 18h06

Dan-Oméga,


Non ça ne me va pas, complémentarité.


Complémentarité, pourquoi ? Parce que tu es un homme et moi une femme ? Ce n'est pas si simple.


Je ne me tracasse pas pour ce que tu as écrit. Si c'est de l'humour, tant mieux.


Il n'y a pas de concours de chiens savants ici, et pas de maître. En tout cas, pas pour moi.

commentaire n° :44 posté par : Fiso le: 11/08/2007 à 11h37

Complémentarité parce que toi tu interagis avec ta propre sensibilité et moi avec la mienne. C'est tout ! Nous devons converger vers le même but qui est d'aider Wajdi à comprendre, se comprendre. Je n'ai jamais dévié de ce but. Toi tu le fais à ta manière et je n'ai rien à redire.


Pour le reste de ton texte je ne comprends pas ? Où veux tu en venir ?


 

commentaire n° :45 posté par : Dan-Oméga le: 11/08/2007 à 15h47

Arrêtez le délire ! A croire que l'absence de WajDi a fait disparaître tous les repères !


Il n'y a pas de maître ici, hors l'expression "maître des lieux" que je préfère quand même à "propriétaire"...


Il n'y a personne qui a besoin "d'être aidé à comprendre, à se comprendre"...


Tout au plus y a-t-il un homme (jeune) qui aime avoir des retours sur ses réflexions à haute voix, retours dans lesquels il prend ce qu'il veut, quand il le veut...


Nous n'avons pas à être complémentaires. Chacun réagit avec sa personnalité, à WajDi de faire le tri.


Il n'y a pas de concours de chiens savants, je suis bien d'accord Fiso, tout au plus des personnages ordinaires qui sont restés scotchés par une personnalité pas ordinaire du tout...


Et depuis peu, il y a un obscur sans grade, au nom semblable à un numéro matricule, qui brusquement iradie, rempli cet espace laissé provisoirement vide... Il ne concurrence pas, il offre à voir ce que les rayons WajDi ont arraché de l'ombre... Continue, Olivier, et dépêche-toi de devenir "maître de tes lieux"...

commentaire n° :46 posté par : Boby le: 11/08/2007 à 17h42

Dan-Oméga,


Qu'est ce qui te dit qu'on a pas une sensibilité semblable ?


Je n'aime pas le terme complémentarité, parce qu'il sous-entend que nous sommes tous des êtres incomplets. Je ne crois ni en Dieu ni en un sauveur. Je crois en l'humain.


En toute logique donc, je ne me sens aucunement investie d'une mission ou d'un devoir envers Wajdi. Loin de moi l'idée de l'aider à se comprendre, j'ai déjà bien du mal à me comprendre moi-même.


Et si je lui apporte quelque chose, il m'apporte au moins autant. Et vous tous, ici, aussi.  


Excuse-moi si j'ai eu un ton un peu froid, c'est juste que je ne supporte pas la notion de contrainte  ... Un côté rebelle que je partage avec Wajdi ;)


Boby,


Tu te sens ordinaire, toi ? Ou extraordinairement ordinaire, comme moi ?


Oh!91,


Ou es-tu passé ?

commentaire n° :47 posté par : Fiso le: 11/08/2007 à 21h13
Oh!91
J'ai rapidement parcouru tes textes (ce n'est pas très agréable à lire ici en commentaire...) et j'y trouve un aspect intéressant que tu n'avais peut-être pas vu. Au-delà de tes aventures sexuelles et sentimentales, tu dévoiles des fragments d'une vie passionnante, entre le Liban, la Lybie, la Roumanie (euh c'est bien la Roumanie ? Je n'ai plus envie de vérifier), le Nicaragua et sûrement pleins d'autres pays encore. Commencée apparemment dans des milieux étudiants de gauche, comme fils d'expatriés au LIban ? Je ne sais pas si on peut en déduire plus et je doute que l'on en saura plus mais je crois que ça m'intéresse presque plus que le reste !
commentaire n° :48 posté par : xelias le: 12/08/2007 à 00h54

Fiso, j'suis toujours lá, t'inquietes, meme si je suis sorti un peu vidé de mon dernier comm. Votre patience et vos commentaires m'ont soulagé, je craiganis, avec un style ampoulé, et finalement pas de scénario, puisqu'il ne s'agissait que de sentiments éprouvés en moi-meme, de vous avoir ennuyés.


Boby, ta remarque me fait beaucoup réfléchir. Ca fait une douzaine d'années, depuis ma "libération" (je trouve ca plus joli et plus signifiant que Coming out), que je vis avec la conviction que 15 années de ma vie ont été perdus (sur le plan sexuel, ca c'est sur), et que je n'y ai finalement appris que la honte. Mais imperceptiblement en écrivant, puis maintenant et te lisant, je percois mieux que je n'y ai en fait pas que perdu, que j'ai aussi appris (que c'est vilain) l'art de la dissimulation, du louvoiement, comment avancer sans etre vu vers un objectif choisi. Tu appelles ca s'etre construit sur des bases solides. Peut etre. Peut-etre pas les meilleurs bases non plus. Se construire dans l'affirmation plutot que dans le louvoiement, ce n'est pas mal non plus sans doute. Ce qui me sauve par dessus tout, c'est que je ne crois pas etre un personnage cynique, et que je ne fait pas mauvais usage de ces "talents-lá". J'ai appris aussi á souffrir en silence. Et ca, je ne sais pas qu'en faire, parce que la souffrance, je l'a fuis, toujours.


Xelias, merci de ton retour. Pour ton info, Budapest est encore en Hongrie (mais bon, la Roumanie n'est pas si loin, et je sui habitué au lapsus). Si t'as un jour le temps d'en lire plus, je serais content d'avoir tes réactions.
Dan et Fiso, au delá de votre petite prise de bec, j'ai l'impression de percevoir une clé pour Wajdi, qui ne m'éloigne pas trop de mes hypotheses anterieures. J'y reviendrais á l'occase.


Autrement, Zoli et moi avons eu notre nuit ensemble, cette fameuse nuit ensemble qui représente tant pour l'un et pour l'autre. Elle a été aussi délicieuse et voluptueuse que nous l'avions revée. Si je n'ai pas le temps de vous la raconter avant mon retour sur la France, mardi, et si il est vrai que Wajdi ne rentre pas tout de suite, je vous la raconterai de Paris.


Bises á tou(te)s. Oh!91

commentaire n° :49 posté par : Oh!91 le: 12/08/2007 à 09h37

Bon j'arrète là la discussion parce que tout nouveau commentaire sur le sujet ne serait que justification stérile. Ce que j'ai dit ici, je l'ai fait en conscience et parce que Wajdi était demandeur. Maintenant je pense que cela devient de moins en moins utile.


Wajdi est un grand garçon et s'il a estimé qu'il y avait des dérapages, et il y en a eu et part et d'autre, il sait parfaitement les stigmatiser.


Je crois n'avoir été ni dompteur de puma ni clown musicien. Et nous ne sommes effectivement pas au cirque. Y-a-t-il un monsieur Loyal ? 


Bise à tous.

commentaire n° :50 posté par : Dan-Oméga le: 13/08/2007 à 09h25

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