J'suis sportif, bi, bien dans mon corps et heureux de vivre. Mais j'ai des petits-vices et j'les raconte. Porte d'entrée
Eh oui, je sais c'est décevant, mais il se passe jamais rien de sexuel dans les vestiaires. C'est peut-être pas plus mal, paske kan on va au sport, en principe c'est pas pour baiser, et kan t'es dans l'action faut reconnaître ke t'y penses pas. Ou alors, c'est ke t'es pas dans l'action.
Par contre, c'est vrai ke ya une ambiance ki est cool. La proximité de l'autre, jusqu'à sentir le dégagement de chaleur de son corps, son odeur, l'air chaud et humide kil déplace en bougeant. Kan t'es désapé et ke ca bouge autour de toi, tu sens en permanence sur ta peau des mouvements de chaud et de froid à mesure ke les uns passent et s'éloignent. Pour moi c'est ça les vestiaires : un massage de chaleur et de présence des autres, dans un moment d'intimité.
Chacun a sa façon de lutter ou non contre cette douceur, de la rejetter. En France, ça lutte beaucoup contre, en parlant fort, en déconnant, en cassant le rythme, en tout cas, quand on est a oilp. Comme si il fallait pas laisser s'installer l'ambiguïté. En Thaillande, j'ai expérimenté l'inverse : ça traine, ça lutte pas contre la proximité ; les combattants y sont plus pudiques mais ils sont plus authentiques. Alors qu'en France, on se met plus facilement a oilp mais on se cache derrière une attitude. J'aime sentir comment chacun se débrouille pour se cacher kan il est nu : celui ki s'expose à outrance pour ne pas se laisser voir, celui ki n'y pense plus, naturel, celui ki choisi le moment le plus creux ou le plus plein pour passer inaperçu, celui ki passe très vite du slip à la serviette.
A cause de la circoncision, j'ai toujours eu l'impression d'être plus nu ke les autres. A l'ecole, ça me traumatisait. Au sport non pask'on est une majorité de circoncis, et puis je suis moins pudique aujourd'hui. Mais j'y pense souvent, à cette impossibilité physique de cacher la partie la plus sensible de mon corps, et ki du coup la met plus en avant. Quelque chose entre la fierté et la honte. Comme une impudeur dont je ne suis pas responsable. Aussi une marque d'allégeance au groupe, comme un tatouage ou une scarification.
Une fois rhabillé en bas (le torse nu n'est pas vécu comme de la nudité en boxe) les choses sont différentes. La complicité, la proximité et le contact deviennent plus autorisés. Là c'est le plaisir d'être entre nous. Sans les meufs ; putain ça fait tellement du bien ! Je dis pas ke le niveau est élevé, mais ya vraiment une sorte de trankilité, de franchise. Cette impression kon ne se trahirait jamais de façon grave. Et aussi l'acceptation de l'imperfection de l'autre, donc de soi.
Kesk'on est pas obligé d'inventer pour vivre des corps à corps autorisés :
Petit exemple d'être ensemble dans la simplicité grâce au sport (c'est du sanda (de la boxe chinoise) ça intéresse personne ici je sais, mais c'est pour montrer l'ambiance) :
Derniers Commentaires