Vendredi 27 mars 5 27 /03 /Mars 23:23

 
      Ca avait commencé l'air de rien, par une petite discussion trankil.

      Alors qu'on avait déjà un peu dérapé, et qu'on parlait de combat, elle m'a demandé si c'était "techniquement possible" de se branler avec des gants de boxe. En précisant, coquine : "c'est pas pour que tu le fasses, c'est juste pour savoir si c'est possible".

      J'étais troublé, ma parole, elle faisait du Wajdi là. Le style j'avance avec tout ce k'il faut pour pouvoir reculer. Une insinuation, couplée avec une plaisanterie. Tu choisis ton option mais elle est assurée de garder la face : elle peut toujours soutenir qu'elle plaisantait. Du Wajdi, j'te dis. C'est comme ça que moi, la bouche à deux centimètres de leur oreille, j'avais amené plusieurs de mes potes de lycée à choisir de se faire culbuter. Pas vu, pas pris, on dira rien j'te promets !
 
      J'suis parti dans son sens : "tu kifferais que j'le fasse ?". Une vrai réponse de meuf de quartier : "J'peux pas savoir si j'aime une chose avant d'avoir essayé". Je me suis plus engagé. Une petite proposition ki a juste l'air de déconner : "Demain après mon entrainement, j'm'enferme avec un gant et j'me branle dans la foulée en pensant à toi. Si tu me dis de le faire, j'le ferai".

       Elle me répond cash et trankil : "fais-le".

 
 
       Tout à l'heure à l'entrainement, j'ai tout défoncé. Mais à la vérité, j'ai mis du temps à débloquer mes coups. Ya kelkechose qui me crispait. Je retenais. Et puis à un moment ça s'est lâché. J'ai accepté ke j'étais venu là pour me branler. Pour elle. Parce qu'elle me l'a demandé. Et j'ai pu faire une très belle séance. Vive, intelligente et animée.


        Dans les vestiaires, j'avais reconquis toute mon agilité. J'me suis bloqué dans les chiottes, torse nu, short aux chevilles, coquille à moitié dégraffée. J'ai regardé ma teub qui avait pas attendu pour triquer. J'ai pris le temps de kiffer mon odeur et de m'enivrer. Un parfum sain et mouillé, du mouvement, de l'effort, d'avoir respiré et chauffé. Entre les deux gants d'entrainement, je me suis caressé les burnes et la tige.

        C'était fort comme sensation. Le skaï noir ki frôlait mes abdos, mes cuisses. Puis j'ai effleuré mes flancs et mes pecs avec la surface lisse, fraîche, douce et rembourrée. J'étais le fauve de d'habitude. Mais les griffes rentrées, j'expérimentais mes coussinets.

         Je voulais pas trop m'attarder. J'étais là pour me branler. C'est ce que j'ai fait, la tige calée dans le creux du gant et le pouce en pince. Facile à exécuter.

         J'ai commencé à fantasmer qu'elle était là, qu'elle me regardait. Et alors tout a changé pour moi, à l'intérieur. J'suis devenu ouf, tellement ça me chauffait. J'm'agitais, je retenais. Ca montait grave et ça flambait. Une ambiance de quatrième round. Quand t'es encore lucide mais déjà épuisé ; tu captes le cri d'une supportrice au milieu de la foule ki te lance : "allez, vas y !" Sauf ke là, c'était pour me branler. J'me laissais porter par le tison ardent, la sensation. J'la sentais là, à m'observer ; ça m'excitait tripple. De l'autre coté de la porte, les keums se rhabillaient et déconnaient.

         J'contrôlais plus ma langue qui arrachait sous mon bras mon odeur à lêcher. Puis j'ai dû mordre l'autre gant pour ne pas gueuler. Et tout s'est propulsé, une extase de folie, dents serrées, silence obligé. Un râle kan même, étouffé. Le sperme en giclées sur mon torse qui coulait.

          Laisser retomber la chaleur maintenant. Je me suis assis pour souffler. J'ai regardé mon corps. J'ai pensé à elle, encore. J'ai étalé mon sucre sur mon torse. Lentement. Similicuir noir, liquide blanc, bleuté. Peau moins bronzée à la sortie de l'hivers. Je sais déjà ce qu'elle m'a donné : elle m'a reconnecté au passé. Elle m'a autorisé à revivre la vanité de mon adolescence. Retrouver cette fierté insolente d'être égocentré. Je soupire, sors des chiottes et traverse le vestiaire jusqu'à mon banc, le torse et un gant maculés, non dissimulés. Deux srabs sentent sans le noter que mon odeur n'est pas que celle du combattant. J'ai été au bout de moi-même. Mais ils n'ont pas réalisé. J'ai pas de honte. Juste la fierté du guerrier trankilisé. Le tigre retire ses coussinets et file à la douche. Profondément heureux d'être moi-même jusqu'à l'imposer.

 
 

Publié dans : Branleur né - X
Voir les 8 commentaires - Ecrire un commentaire
Retour à l'accueil

Recherche

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés