Dimanche 29 mars 7 29 /03 /Mars 15:49



Le p'tit tripp presque anodin de vendredi dernier m'a plongé dans une sensation zarbi. J'y ai pensé pendant les deux nuits. Souvent dans la journée. J'me calme en faisant des séries au sac ou en galopant à la corde. Pour faire clair, j'sens que j'suis entré dans l'antichambre d'un monde ki me dépasse encore. Mais alors complètement.



Ces derniers temps j'ai pas trop raconté de trucs ici. Parce que rien me faisait explorer des nouveaux territoires. Bien sûr, ya mon petit tarba que j'ai reçu à noël. Mais c'est trop facile, trop connu. Le traiter en larbin à mon service, l'humilier, lui faire sentir ki est le prince et l'utiliser. J'dis pas ke c'est pas agréable, loin de là. Mais c'est du gagné d'avance et ça m'apporte rien d'émotionellement transcendant. Rien que je ne sais pas déjà faire. J'veux dire ke ça m'amène pas à la frontière de moi même. Avec lui, je suis chez moi. Avec elle par contre, je me sens très loin de la dar, au bord d'un précipice.



En lui racontant comment j'avais vécu notre petit kiff commun, elle m'a fait sentir profond en moi que j'avais regardé dans une direction déroutante. Comme un royaume nouveau à ajouter à mon empire. Mais avant ça, une bataille pleine de pièges, d'embuches, de sables qui de dérobent et emprisonnent. Une victoire improbable surtout. Mais une victoire ki attire.



Jamais j'ai pu me soumettre à une femme. En fait, j'étais sûr de jamais m'en relever. De jamais triompher. Mais avec son petit défi de vendredi, elle m'a fait toucher de la langue le goût de ce que ça pourrait être. Et je crois ke je suis envoûté par l'idée.



Du coup, j'y pense. J'y pense et j'y repense. C'est là. Comme cette vallée à dévaller vers un château que je pourrais aussi bien prendre. J'ai pris ça pour de l'excitation. Extrême. En fait, c'est de la peur. Mais j'ai mis du temps à l'identifier. Je tremble à la veille d'un combat que j'ai jamais si peu maîtrisé d'avance.



Quel bonheur de connaître la peur. Je crois que c'est l'humanité qu'il me manquait. Avant d'entrer sur un ring, j'avais le trac bien sûr. Mais j'avais mis la peur trop loin pour la sentir. Je maîtrisais. Je connaissais les règles, les enjeux et les risques. Et toujours très bien l'adversaire, ou je savais que j'aurais le temps de l'observer. Là, c'est à prendre ou à laisser. Quitte ou double.



Ce qu'il y a à doubler, je l'entrevois déjà. Explorer le coté obscur des femmes pour l'éclairer. Pour connaître et pouvoir revenir plus tard au bord du précipice, les boyaux apaisés, sans trembler comme aujourd'hui. Eteindre ma peur en l'affrontant, la dépasser.



Mon petit défi de vendredi m'a donné envie de m'engager plus loin. Mettre encore une fois mon corps en jeu pour comprendre le monde. Risquer de sauter pour apprendre à atterrir. Se perdre pour connaître et maîtriser.



Est-ce que je retournerai la voir pour me présenter devant elle, désarmé. Connaître cette absinthe qui coule dans le corps jusqu'à posséder ? Vais-je choisir de le vivre ailleurs qu'avec elle, comme une expérience atténuée, moins terrifiante ? Ou vais-je renoncer à traverser le plus ultime taboue qui me semble exister ?



L'effroi, un royaume, un chevalier, une fée.



Publié dans : Branleur né - X
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